Lundi, s'ouvrira à nouveau le Centre d'études byzantines qui veut stimuler, grâce entre autres à des débats et conférences, le dialogue entre les chrétiens d'Orient, majoritairement orthodoxes, et ceux d'Occident de rite latin. Une importante bibliothèque a été reconstituée avec 15.000 ouvrages venus d'Athènes et de Rome dont des pièces rares comme "l'euchologue", un gros livre de prières ukrainien de 1646, gravé et écrit à la main, dont n'existent que trois exemplaires au monde. Outre des rayons philosophie ou iconographie, la bibliothèque comprend aussi de nombreux livres sur et par les chrétiens d'Orient, Liban, Egypte, Syrie...
Fondé à Istanbul à la fin du XIXe siècle, l'Institut d'études byzantines dut déménager à Bucarest après l'arrivée du régime laïque d'Atatürk. Là, les religieux français, chercheurs du CNRS reconnus mondialement, sont sommés de partir avec L'arrivée des communistes au pouvoir en 1947. L'un d'entre eux, Emile Jean, réussit à se cacher et organise avec l'aide de quelques étudiants le sauvetage des 25.000 livres, une collection unique au monde. La précieuse bibliothèque traversera le rideau de fer en train, dans des wagons scellés considérés comme "valise diplomatique" et sera accueillie à Paris où elle se trouve encore pour quelques jours.
jean thévenin avec AFP